J'y suis, j'y reste

Publié le par Gabrielle DOMIN

L.R. : Madame Domin, vous avez choisi de vous présenter aux légisklatives à Sélestat. Pourquoi ?

G.D. : Je n'ai pas choisi, de même que je n'ai jamais eu aucune prétention personnelle. Le PRG m'a demandé de me présenter du fait que cette circonscription lui avait été octroyée par un accord passé avec le Parti Socialiste, que je connaissais bien la région et que j'y avais des attaches.

L.R.: Quel genre d'attaches ?

G.D. : Affectives, du fait que j'y ai passé mes vacances quand j'étais enfant. Mes parents n'avaient pas les moyens d'aller sur "la côte", alors on séjournait en Alsace d'où venaient mes grand-parents, et ils avaient trouvé à l'époque une location à Dambach. Je n'étais pas très haute, et c'était pour moi un vrai dépaysement. Les gens étaient très gentils et j'ai gardé un souvenir inoubliable, ne serait-ce que parce que c'étaient mes premières vacances. Par un hasard amusant, notre fille nous a donné un adorable gamin dont la famille du papa est originaire de ce pays.

L.R. : Mais vous n'êtes pas vous-même du coin ?

G.D. : Non, pas native, c'est vrai. Pas plus que Jack Lang est de Boulogne-sur-Mer ou  que la famille de Sarkozy est de Neuilly. C'est un faux problème : on peut être originaire d'une région avec laquelle on n'a aucune affinité ou, comme moi, se trouver propulsé dans un pays qu'on aime. De toute façon, les législatives ont pour vocation de désigner des représentants nationaux. Qu'est-ce qui vaut mieux pour le Centre-Alsace ? Un député qui ne pense qu'à son intérêt personnel ou celui de sa corporation, ou un député qui aime sincèrement sa région ? Quand on adopte un pays, on est souvent plus inconditonnel que beaucoup qui en sont originaires.

L.R.: Cet intérêt pour notre région est-il purement politique ?

G.D. : Attendez, je viens de  développer plusieurs raisons. Mais je peux aller plus loin. J'ai pris domicile à Sélestat :  je vous assure que j'ai la ferme intention de continuer à défendre les idées du Centre-gauche ici. Face à de soi-disant alliés, qui renient les engagements de leur parti, ce qui met sérieusement en cause leur crédibilité

L.R. : Qu'est-ce que le centre-gauche, en Alsace ?

G.D. : C'est ce que les Français concernés ont compris : qu'ils aient voté Bayrou ou Royal :  l'opposition traditionnelle droite/gauche est stérile. Il faut en finir avec ces clivages artificiels. Notre pays est en crise. De nombreux problèmes restent à régler. Les uns et les autres vont avancer des solutions en fonction de leurs convistions, mais je suis certaine que des gens d'esprit généreux sont capables de s'entendre sur ce qui est juste pour les Français et pour la France.

L.R. : Le nouveau président semble aller dans votre sens. Qu'en pensez-vous ?

G.D. : Par nature, j'ai tendance à faire confiance. Je ne porterai donc pas de jugement a priori. Ce qui me trouble, c'est qu'après avoir développé une argumentaire nationaliste, proche des thèses de l'extrême-droite, Nicolas Sarkozy débauche un nombre considérable de

Publié dans Cantonales

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