OTAN : Yvon Collin, président du gtoupe PRG-divers gauche au Sénat, quitte la séance

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PARIS, 17 mars 2009 (AFP) - Les sénateurs de l'opposition de gauche ont quitté l'hémicycle du Sénat, mardi, refusant d'assister à la lecture de la déclaration du gouvernement sur l'Otan pour protester contre l'absence de débat avec vote.

   La déclaration de politique étrangère, dont le retour de la France dans l'Otan, sur laquelle le Premier ministre François Fillon engage sa responsabilité à l'Assemblée nationale, a été simplement lue devant le Sénat par le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo.

   Les sénateurs de gauche ont reproché au gouvernement, dans plusieurs rappels au règlement, de mépriser la Haute-assemblée et réclamé un débat avec un vote, avant de quitter l'hémicycle.

   Un débat sur la politique étrangère du gouvernement est organisé le 25 mars au Sénat mais il ne sera pas suivi d'un vote. L'opposition juge qu'il est de plus tardif.

   Le président du groupe PS au Sénat, Jean-Pierre Bel, a accusé le gouvernement de vouloir "museler l'opposition mais aussi la majorité". "Compte tenu des discussions, je me demande si le Sénat n'aurait pas refusé la réintégration de la France dans l'Otan, il y avait un risque pour le gouvernement d'organiser un débat avec vote" a-t-il lancé.

   Le groupe UMP compte bon nombre de sénateurs de tradition gaulliste qui sont réservés sur cette réintégration dans l'Otan.

   Au nom du groupe communiste (CRC-SPG), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) a parlé de "notre honneur de parlementaires et notre devoir concernant la sécurité de notre continent".

   Il a exprimé l'"absolue et totale opposition à ce que nous considérons comme une capitulation sans conditions devant les décisions militaires de l'empire".

   "Il s'agit là d'une bien mauvaise manière", a renchéri le président du groupe RDSE (à majorité PRG) Yvon Collin, qui s'est joint à cette action. "Eu égard aux enjeux majeurs pour notre politique étrangère et de défense que cette question soulève, il nous parait incompréhensible et injustifiable que le Sénat ne puisse se prononcer", a-t-il déploré.

   Le Sénat, assemblée élue au suffrage indirect, ne peut pas censurer le gouvernement mais la Constitution prévoit que le gouvernement peut, s'il le désire, organiser un débat suivi d'un vote.

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